21 août, 2006

La Chine bizarre et surprenante (3) : Cab Wars ou la Guerre des Taxis

Pour commencer : oui ! le titre de ce message est bel et bien une parodie minable du titre de la saga de George Lucas. Mais parodie fidèle puisque j'ai volontairement fait la même erreur de traduction : "guerre des taxis" alors que ç'aurait dû être "guerres de taxi". Mais passons...

C'était utile de faire un petit message sur les taxis en Chine, qui sont plutôt confortables (en général ce sont de grosses berlines, type VW Santana ou Citroën ZX) avec un grand coffre où on peut fourrer 4 gros sacs et une canne. Par contre la grille entre le chauffeur et la place du mort n'est pas très accueillante. Et puis les chauffeurs de taxi ne parlent absolument pas anglais et encore moins français. Ils s'expriment dans un chinois bien guttural et ne font que peu d'effort pour essayer de comprendre ce que j'essayais de baragouiner. A tel point qu'à la fin, j'écrivais le nom de l'endroit où on voulait aller sur un bout de papier pour éviter d'avoir à perdre les 10 minutes habituelles d'incompréhension mutuelle. Puis après une fois dedans, ils sont en général curieux et posent toutes sortes de questions :

-nǐmén shì nǎguó rén ? (你们是哪国人 ? D'où venez-vous ?)
-wǒmén shì guó rén. (我们是法国人. Nous sommes français.)
S'ensuivent des phrases-clichés du genre : "-guó rén ěěěěěěn làng màn ! (法国人很浪漫 ! Les Français sont siiiiiiiiiiii romantiques ! -_- )" ou encore des phrases plus ou compréhensibles où j'ai reconnu en vrac les noms de Napoléon, de Victor Hugo, du général de Gaulle ou encore de Thierry Henri (Fifa World Cup oblige). D'où des trajets et des conversations assez surréalistes, surtout le soir...

Par contre, comme ils ont tous des compteurs, ils évitent d'arnaquer les clients. On n'a pas eu de trop mauvaise surprise au moment de payer. Sauf la seule fois où on a eu une nana, qui a dû, selon moi, faire des détours pas possibles, parce que la course était particulièrement salée, ce jour-là...

En fait, le gros souci avec les taxis chinois, c'est d'arriver à en choper. En journée, dans les heures creuses, dans les coins pas trop bondés, ça va. C'est plutôt facile : il suffit de lever le bras et d'attendre. Par contre, dans les coins super touristiques, genre Wangfujing à Beijing ou Yuyuan à Shanghai, c'est une autre histoire. Soit les taxis qui ont aperçu au loin des laowai (les vieux étrangers) et font sembler de pas nous voir, soit on se fait griller la politesse par des Chinois surgis dans notre dos, soit lorsqu'on en chope un, il fait semblant de rien comprendre et se barre sous les insultes. Bref, chaque fois qu'on devait rentrer à l'hôtel, il y avait un petit moment d'angoisse où on se demandait si un taxi allait s'arrêter... C'est ça la terrible guerre des taxis ! A tel point qu'à chaque temple qu'on a visité, il y a eu une petite prière au bouddha du coin pour qu'il nous aide à avoir un taxi (et du riz et du fric aussi).

2 Comments:

At 7:34 PM, Anonymous Anonyme said...

Eh beh, ca avait super sympa comme voyage... mais un peu épique, aussi ;)

Comme j'arrive sur le tard, je n'ai posté que sur le dernier message, mais j'ai quand même tout lu, c'est bien d'avoir fait ce blog !

(et orni a vraiment l'air tout mimi ^__^ )

 
At 10:35 PM, Blogger Keyang said...

Merci pour ton message, Anne-Claire :) Ca fait plaisir de voir que le blog continue d'intéresser les gens. Oui ce fut épique et rigolo. Enfin pas sur le moment. Sur le moment on pense surtout à trouver un bel objet contondant pour péter les genoux des vieilles chinoises qui nous marchent sur les pieds pour nous gruger dans la queue. Mais après on en rigole. :)

 

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